"C'est vrai qu'on est battu. Au fond par quoi? Par l'argent et les votes ethniques. Essentiellement. Alors ca veut dire que la prochaine fois, au lieu d'etre 60 ou 61 a voter Oui, on sera 63 ou 64 et ca ira, c'est tout..."
"Il y a des gens qui ont eu tellement peur que la tentation de se venger, ca va etre quelque chose. Et la, jamais il sera aussi important d'avoir a Quebec ce gouvernement du parti quebecois pour nous proteger jusqu'a la prochaine..."
"L'Independance du Quebec reste le ciment entre nous. Nous voulons un pays et nous l'aurons (...)
Vive l'espoir, vive le Quebec!"
Daniel Johnson, chef de l'Opposition officielle du Québec, (chef du camp du Non)
"Depuis 25 ans et davantage, il y a du changement et nous vivons le changement comme Quebecois et comme Canadiens, nous savons que nous avons pu a l'interieur de ce systeme nous tailler une place d'honneur et que nous avons l'intention de continuer a assurer ainsi la place du Quebec.Mais il en faut davantage que cette evolution de tous les jours et on doit avoir la certitude et nous avons cette conviction, et nous pouvons caresser l'espoir que nous connaitrons d'autres changements dans les mois et les annees qui viennent. Des changements d'ordre constitutionnels ou administratifs, de nos institutions, des pouvoirs, de la facon dont les pouvoirs sont exerces au Canada. Nous ne devons rien exclure... car nous avons un mandat de representer le desir de changement d'une vaste majorite de Quebecoises et de Quebecois."
Jean Chrétien, Premier ministre du Canada
"Les Canadiens et les Canadiennes qui ont manifeste leur attachement au Québec, nous avons tous promis que le Canada changerait. Vous avez demande aux Quebecois de ne pas laisser tomber le Canada, vous avez ete entendus. Maintenant, c'est a vous de ne pas les laisser tomber. Travaillons ensemble pour apporter les changements necessaires pour grader notre pays uni. En particulier, cela comprend la reconnaissance du caractere distinct de la societe quebecoise... Nous avons du pain sur la planche!"
Lucien Bouchard, chef de l'Opposition officielle du Canada
"Je suis comme vous tous decus par le verdict de ce soir. Bien des Quebecoises et des Quebecois qui avaient mal gueris de l'echec de 80, c'etait mis a l'abri d'une nouvelle blessure en se premunissant contre un retour d'espoir, mais recemment, ils s'etaient mis a croire a la resurgence de la cause souverainiste. jamais la victoire du Oui ne nous etait apparue aussi proche que ces jours derniers. De la voir se derober a l'instant memes ou l'on croyait la saisir, cela fait mal... Quelque soit notre tristesse, notre premier devoir est de se comporter comme des democrates... Gardons l'espoir car la prochaine fois sera la bonne et cette prochaine fois, elle pourrait venir plus rapidement qu'on le pense."
Mario Dumont, chef de l'Action démocratique du Québec
"Jamais les quebecois n'auront ete si nombreux a vouloir du changement..."
"Ce que les livres d'histoire vont retenir de ce referendum, c'est qu'on a signe la fin du Canada actuel.... Ce soir je constate que le Canada n'existe que sur papier"
"Le Quebec ne fait pas vraiment partie du Canada quand le oui l'emporte dans la grande majorite des regions de la plus vaste coposante du territoire canadien."
"Ce pays a ete conduit au bord de la rupture et ce soir, si j'etais dans l'autre camp, par sagesse, j'hesiterais a feter le resultat. Les chiffres sont la, la progression est reguliere, implacable et si rien est fait, le temps va avoir raison du Canada."
Preston Manning, chef du Parti réformiste
Il évoque la necessité de changements, mais sans rouvrir la constitution.
Alberta, Ralph Klein
Oui, il se peut qu'il y est un temps pour des discussions constitutionnelles, mais je ne pense pas que ce temps soit maintenant. Ce soir, je dis au gens du Québec que le statu quo est mort.
Saskatchewan, Roy Romanow
Le premier ministre considère que la négociation de tout changement constitutionnels futurs va dépendre de la volonté du gouvernement du Québec de se présenter à la table de négociations. Il estime que si Jacques Parizeau s'accroche à son 49,4% en faveur de la souveraineté, il n'y a pas grand chose à faire. Chaque région devrait être traité également.
Manitoba, Gary Filmon
Il y a un desir de changement au Quebec, il y a un desir de changement au Canada. En ca. nous avons quelque chose en commun
Ontario, Mike Harris
Selon le premier ministre ontarien Mike Harris, les Quebecois ont clairement choisi de rester dans
la famille canadienne. Il ajoute que l'Ontario ne veut pas de statu quo et travaillera, avec le Québec, pour réclamer des changements.
Nouveau-Brunswick, Frank McKenna
Je suis tres content, parce que c'est une chance pour le Canada (...) J'espere que le gouvernement federal est pret aussi a considerer les changements administratifs et si necessaire constitutionnels pour assurer que les gens du Quebec sont contents dans ce pays parce que nous avons beaucoup d'affection pour les Quebecois et les Quebecoises.
Nouvelle-Ecosse, John Savage
Il dit qu'il est important que le reste du Canada écoute ce que les gens du Québec ont dit dans ce référendum, que la mince victoire du Non est un appel fort pour le changement. Il considère qu'une perche devrait être tendue au Québec sous la forme de la reconnaissance de la société distincte dans la constitution.
Ile-du-Prince-Edouard, Catherine Callbeck
Elle réclame une conférence des premiers ministres.
Terre-Neuve, Clyde Wells
Le premier ministre souhaite que le travail commence immédiatement (pour effectuer des changements).
Washington
Bill Clinton avait aidé son ami Jean Chrétien dans les derniers jours de la campagne référendaire en parlant de son attachement pour un Canada fort et uni. Hier soir, le président américain a téléphoné au premier ministre du Canada pour le féliciter pour la victoire du Non. Il a réitéré son admiration pour un Canada fort et uni, et il a exprimé l'espoir que les relations entre les Etats-Unis et tous les Canadiens demeurent aussi bonnes qu'elles le sont, pour des années à venir.
Le dollar
Le dollar canadien s'est raffermi sur les marchés de change après la victoire du Non au référendum. Le dollar s'est repris pour atteindre les 75 cents virgule 18 centièmes américains.
Vandalisme
Au moins six personnes ont été arrêtées au cours des dernières heures à Montréal à la suite de la victoire du Non. Selon la police de Montréal, les arrestations ont eu lieu à l'intersection des rues Ste-Catherine et St-Laurent, à un coin de rue du rassemblement des tenants fédéralistes. Autre geste malheureux, les bureaux du chef du Non, Daniel Johnson, à Vaudreuil, ont été incendiés et les dommages seraient importants.
