Lundi 28 avril 1997 | Cyberpresse | Page B7 |
Aux dernières présidentielles américaines, on pouvait trouver de l'information sur les différents partis et candidats sur Internet. Je me demandais s'il sera possible de voir la même chose lors de la campagne électorale qui commencera bientôt à Ottawa? Yves Laroche
En ce qui concerne les grands partis politiques déjà en course, oui. Les cinq principaux partis, le Parti libéral du Canada, le Bloc québécois, le Parti réformiste du Canada, le Parti progressiste-conservateur et le Nouveau Parti démocratique sont déjà présents et actifs sur le Web. Conscients de l'importance de l'image jeune et dynamique que donne une présence sur Internet, les grands partis s'y retrouvent, mais évidemment, tous n'accordent pas la même importance à la qualité de cette présence. C'est aussi la chance de plus petits partis qui n'ont pas le budget publicitaire des partis traditionnels de se faire une place sur l'échiquier virtuel de la campagne et de présenter leur programme à qui veut bien visiter leur site Web. Il est intéressant de voir les efforts que les partis ont mis dans l'élaboration de leur présence sur le Web. Le site le plus sympathique à consulter est sans aucun doute celui des réformistes de Preston Manning. On y joue la carte de la simplicité. Le site utilise l'imagerie d'un petit village où les édifices servent de passerelles pour nous amener vers différentes sections. Beaucoup plus complet en anglais qu'en français, le site offre tout de même de l'information dans les deux langues sur les grands principes du parti, les dernières nouvelles sur les députés fédéraux, le chef. Il est aussi possible de passer par le site pour devenir membre du parti. De l'autre côté du pays, plus près de chez nous, le site Web du Bloc est décevant. Avec l'arrivée du nouveau chef, Gilles Duceppe, on aurait pensé qu'il y aurait une mise à jour du site, au minimum, de la page d'accueil. Mais non : on a tout simplement fait sauter la page d'accueil où l'ancien chef Lucien Bouchard accueillait les visiteurs. Depuis le départ de M. Bouchard, le site Web semble voguer à la dérive. Seule section mise à jour, celle des communiqués de presse et la petite section historique du site de l'opposition officielle. Au Parti libéral du Canada, on joue la carte du nationalisme canadien : l'accueil est franchement «feuille d'érable». Ce site est probablement le plus complet des cinq grands partis. Beaucoup d'informations, qui vont de la présentation des candidats au bilan des réalisations du gouvernement pendant son mandat. Le célèbre livre rouge qui a guidé la dernière campagne du Parti libéral s'y trouve encore. Comme le PLC est au pouvoir depuis presque quatre ans, son site utilise les hyperliens pour amener le visiteur vers d'autres sites Web - ceux des divers ministères par exemple, qui illustrent les réalisations gouvernementales. Au tour du site des conservateurs et de leur chef Jean Charest. Le Parti conservateur a voulu faire jeune branché haute technologie. Mais la bonne volonté ne suffit pas toujours pour réussir. Les conservateurs semblent avoir poussé la formule «jeune» un peu trop loin. À part l'idée de la page d'accueil qui invite le visiteur à «atterrir» sur le site, le reste est plutôt affreux avec un graphisme en simili high-tech. On a semble-t-il voulu reprendre le concept développé pour une brochure imprimée, mais le résultat est douteux. Mais si on arrive à mettre l'aspect visuel de côté, l'information est de qualité et propose aux visiteurs une multitude de sujets. Le programme et les derniers communiqués de presse du parti sont parmi les éléments présentés. Un mot pour finir sur le site des néo-démocrates qui accueille les visiteurs en anglais et en français, mais qui en est encore à promettre une version française rajeunie de son site. Faudra repasser pendant la campagne.
Parti libéral
Bloc québécois
Parti réformiste du Canada
Nouveau Parti démocratique du Canada
Parti progressiste-conservateur du Canada
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