Lundi 23 juin 1997 | Cyberpresse | Page A12 |
Est-ce qu'Internet est régie par des lois internationales ou un code quelconque?
Par manque d'information je suppose, bien des gens pensent que le cybermonde est encore un monde digne du Far-West où tout est permis. Si les nouvelles idées y sont toujours les bienvenues, reste qu'elles sont encadrées par le bon vieux code pénal et le code civil en vigueur dans le pays où le site est hébergé. Lorsque vous êtes producteur de sites, vous êtes assujetti aux mêmes lois et règlements que si vous teniez un bureau ou un magasin bien réel. Si vous exploitez un site web qui est hébergé sur un serveur situé à Montréal, vous avez à répondre à trois niveaux de gouvernement. Il y a évidemment celui du fédéral pour les affaires pénales et la Charte des droits, le provincial pour ce qui a à voir au Code civil et à tout autre compétence provinciale (au Québec, la langue par exemple) et finalement, dernier mais non le moindre, le municipal. La Ville de Montréal pourrait en effet imposer une taxe d'amusement sur tous les sites web hébergés sur son territoire et qui représentent une forme de divertissement. L'actualité récente nous a servi quelques exemples. Pendant la campagne électorale fédérale, Élections Canada a demandé à un internaute sympathique au mouvement vert de retirer sa page «publicitaire» pour le parti puisqu'elle n'était pas officiellement autorisée par le parti politique en question. Plus récemment, l'Office de la langue française a commencé à surveiller les sites web d'entreprises situées au Québec en vertu de la Charte de la langue française. L'OLF veille à ce que ces sites qui n'auraient aucun contenu dans la langue de Molière rectifient le tir et y ajoutent une section française. Chez nos voisins américains, le gouvernement fédéral serait sur le point de prendre les grands moyens pour mettre fin au phénomène de la publicité trompeuse envoyée par courrier électronique à des millions d'utilisateurs.
Le plus simple, c'est encore de demander à votre fournisseur de service de le faire pour vous. Que ce soit un www.votreentreprise.com , www.votreentreprise.qc.ca ou .ca, ils sont très bien placés pour vous faciliter la vie. Si vous désirez le faire tout seul, passez voir le site de l'organisme qui régie les noms de domaine pour la section québécoise du grand réseau CANet. Sur le site web du RISQ, en plus de trouver le formulaire de demande et une tonne de raisons pour demander à quelqu'un d'autre de faire la demande à votre place tellement ça paraît compliqué, vous trouverez toute l'information concernant les adresses se terminant par qc.ca et .ca.
RISQ
Je vous recommande quatre sites. D'abord pour les utilisateurs de Windows et d'UNIX, le pionnier dans le genre en français, le site Winternet Québec avec ses 500 partagiciels. Le site est bien fait et grâce à son interface graphique emprunté au fenêtre Windows, on s'y retrouve rapidement. Seconde visite, le nouveau bébé des gens de la Toile du Québec : Mégagiciel. Ce site, dédié autant au Mac qu'au PC, est à la fois un répertoire des meilleurs partagiciels, gratuiciels disponibles sur Internet et une chronique hebdomadaire rédigée par le journaliste technologique, Michel Dumais. Passez y jeter un coup d'oeil, ça vaut vraiment la peine. Je termine avec les deux sites du monde anglophone qui sont incontournables en la matière. Il s'agit des sites Shareware.com et TUCOWS. Tous y trouveront chaussure à leur pied et dans toute les versions imaginables.
Winternet Québec
Mégagiciel
Shareware.com
TUCOWS
|