Lundi 21 avril 1997 | Cyberpresse | Page B12 |
J'ai entendu dire que Canadien et Air Canada viennent de commencer une guerre des prix sur Internet. Est-ce vrai et comment en profiter? Luc Taschereau
D'abord, oui c'est bien vrai : on a maintenant droit à une guerre des prix des billets d'avion dans le cybermonde. Voilà une bonne façon de financer vos frais de branchement à Internet avec les économies que vous pourrez peut-être faire à l'achat d'un billet offert dans le cadre de ces opérations de solde de sièges vides en dernière minute. Dans le cas de Canadien, la compagnie aérienne présente sur son site les «Web speci@ls» exclusivement offerts aux internautes. Vous devrez d'ailleurs donner un code Internet spécial, uniquement disponible sur le site de la compagnie, lors de la réservation ou de l'achat du billet. Les spéciaux sont affichés le mercredi et sont généralement des offres pour des escapades de quatre jours un peu partout au pays ou chez nos voisins du sud durant le week-end qui suit. Chez Air Canada, on a décidé de vous rendre la vie encore plus simple. Vous passez à leur site, vous y laissez votre adresse de courrier électronique et on vous fait parvenir chaque mercredi les «Cyberaubaines GO AC» de la semaine. Mais la grande question en bout ligne est de savoir si on a droit ici à de vraies économies. La réponse est oui. Des économies pas aussi énormes qu'on voudrait bien nous le faire croire, mais l'internaute qui utilise le site Web des compagnies pour vérifier les soldes a tout de même une chance d'économiser quelques dollars. Deux exemples. Après vérification chez Air Canada, un voyage aller-retour Montréal-Toronto proposé sur le site Web à 129 $ coûterait au passager non branché 149 $. Chez Canadien, un tarif annoncé de 120 $ pour le trajet aller-retour Toronto-New York coûterait au voyageur non branché 173 $. Canadien www.cdnair.ca Air Canada www.aircanada.ca Existe-t-il des études sérieuses concernant l'informatisation et l'utilisation d'Internet par la population du Québec? Nicole Allard Malheureusement, il existe encore bien peu d'enquêtes réalisées sur un grand échantillonnage de la population du Québec. Cependant, le CEFRIO, en collaboration avec le Bureau de la statistique du Québec, rendait dernièrement publics les résultats d'une des plus importantes études du genre au Québec. Des chiffres intéressants qui nous donnent, pour la première fois, une photo d'ensemble du parc informatique. On y apprend qu'un foyer sur quatre possède un ordinateur et que, de ce nombre, seulement un quart des ménages informatisés sont branchés à l'inforoute. En fait d'appareillage, c'est le PC qui l'emporte haut la main devant le Mac, avec 84 % des répondants informatisés qui disent en posséder un. Pour ce qui est des modems et du lecteur cédérom, 56 % des répondants disent avoir le premier et plus de la moitié disent avoir le second. Bonne nouvelle pour les vendeurs d'équipement informatique, un ménage sur cinq a l'intention de renouveler son équipement au cours des 12 prochains mois. Pour ce qui est des non informatisés, 10 % déclarent avoir l'intention d'acheter un micro-ordinateur au cours de l'année. Avec de telles prédictions et si la tendance se maintient, c'est 333 000 micro-ordinateurs qui seront achetés par les ménages québécois en 1997 pour une somme de l'ordre de 740 millions de dollars. Si vous travaillez dans le domaine ou êtes intéressé à mieux connaître le profil de la population informatisée du Québec, c'est assurément une étude à consulter. Seul bémol, le prix de 125 $ pour l'étude de 99 pages.
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