Lundi 16 juin 1997 | Cyberpresse | Page A18 |
Je cherche des données récentes concernant les usagers d'Internet. Avez-vous des études ou sondages à me recommander?
Pour ce qui est du marché québécois, j'ai déjà parlé dans ces pages des études du RISQ et du CEFRIO. Deux études qui nous offrent un coup d'oeil intéressant sur l'internaute québécois et son environnement. La première, qui en est à sa troisième édition, est axée sur la communauté québécoise déjà branchée sur le Web. La seconde étude, commandée par un centre de liaison et de transfert université / industrie dans le domaine de l'informatisation des organisations, s'intéresse principalement à la population en général avec, en plus, de l'information bien précise sur les répondants qui sont branchés. À mentionner également, dans la dernière livraison du magazine Fugues, une enquête sur l'utilisation d'Internet par la communauté gay et lesbienne de Montréal. Mais si vous êtes à la recherche du tout dernier sondage fait sur le sujet, peu importe sa provenance, c'est vers le «1997 American Internet User Survey» que j'attirerais votre attention. Avec la participation de 2000 répondants, mille branchés et mille non branchés, cette étude permet de voir la relation qui se développe entre les Américains et Internet. Ce sondage intitulé Realities Beyond the Hype illustre bien comment l'Internet est en train de passer du simple objet de curiosité à un statut d'outil de communication et d'information dans la population américaine, un média utilisé chaque jour par des millions d'Américains au même titre que la télévision, le journal ou le téléphone. Selon l'étude, il y aurait 31 millions d'utilisateurs du Net aux États-Unis. Neuf millions de leurs concitoyens auraient déjà essayé Internet mais ne sont pas branchés présentement. Enfin, bonne nouvelle pour les fournisseurs de services Internet chez nos voisins, un autre groupe de 55 millions d'Américains se préparent à se brancher incessamment. Pour les 31 millions d'usagers du Net aux États-Unis, son usage est devenu banal. Cinquante-neuf pour cent d'entre eux utilisent le courrier électronique une fois par jour. Le chiffre grimpe à 89 % si on compte les gens qui utilisent le courrier électronique au moins une fois par semaine. Lorsqu'ils naviguent sur le Web, c'est d'abord des sites d'information qu'ils visitent, puis ceux consacrés à leurs loisirs préférés. Viennent ensuite des sites de voyage, des sites de divertissement et au cinquième rang, des sites qui sont reliés au gouvernement ou à leur communauté. Rassurez-vous, administrateurs qui lisez ces lignes, ces gens-là naviguent en grande majorité de chez eux : 63 % de la maison contre 37 % du bureau. Avec des chiffres comme ceux-là, vous ne serez pas surpris de voir que trois usagers sur quatre disent ne plus vouloir vivre sans le Net. Les internautes américains se préparent à utiliser de plus en plus Internet dans leur quotidien. Lorsqu'on leur demande quels seront les prochains services qu'ils utiliseront sur le Web, 30 % répondent les transactions bancaires, 29 % l'éducation pour adultes, tandis que 28 % iront vers des services reliés aux monde de la santé. Toujours selon cette étude, l'écart entre la population masculine et la population féminine branchée sur le Net semble s'estomper. Les Américaines comptent maintenant pour 40 % de la population internaute aux États-Unis. Avec cette nouvelle façon de vivre et le temps passé à utiliser cette nouvelle technologie, le gens doivent évidemment mettre d'autres activités au rancard. Première victime du Net, la télévision avec 35 % des répondants qui disent ne plus regarder la télévision ou beaucoup moins, suivi par 22 % qui disent passer moins de temps au téléphone pour des appels interurbains. Seize pour cent des répondants disent lire moins les journaux et les magazines depuis qu'ils sont branchés. Quant à la radio, elle y perd un 10 % des répondants. Qu'advient-il des répondants qui n'étaient pas branchés au moment de l'étude? Treize pour cent veulent se brancher d'ici 12 mois, 21 % veulent en savoir plus sur le sujet, 26 % disent qu'ils ne sont pas familiers avec Internet. Finalement, 41 % des répondants non branchés disent ne pas avoir besoin d'Internet.
RISQ
CEFRIO
Fugue
Sondage américain
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