Vendredi 12 février 1999 | Cyberpresse |
De Cannes
Le Québec encore bien représenté au Milia 99
On a beau parler du dynamisme des entreprises
québécoises dans le monde du multimédia, c'est
vraiment lors de rencontres internationales comme celle
du Milia 99 qui se tient présentement à Cannes que l'on
peut vérifier la chose. Cette année encore, l'industrie internationale du multimédia a rendez-vous sur la Côte d'Azur. Troquant les grands tapis rouges du vénérable Festival des films de Cannes pour des immenses IMac gonflables (d'une quinzaine de pied de hauteur), le Palais du festival accueille toute la semaine les créateurs, éditeurs, acheteurs, distributeurs, vendeurs et observateurs de l'industrie multimédia de ce monde. Et à parcourir les couloirs du Palais, on se rend rapidement compte qu'ici il y des gens de partout, sauf des États-Unis à quelques rares exceptions près. Encore cette année, le Québec est présent, et encore plus présent que par le passé. Que ce soit à l'intérieur d'une délégation organisée par le gouvernement du Québec et du Canada ou par une initiative privée, des intervenants du multimédia ont pris le pari de venir présenter leur travail et de regarder celui des autres de l'autre côté de l'Atlantique. Selon Jean-Pierre Faucher, un acheteur multimédia de l'éditeur Québec Livres qui vient chercher des nouveaux produits pour importer au Québec, «c'est encore la meilleure foire commerciale du genre en Europe pour rencontrer des intervenants sérieux». Et c'est exactement pour cette raison qu'en plus des participants naturels à ce type de manifestation commerciale, on voit maintenant des médias traditionnels tels Télé-Québec, TVA et TFO sur le parquet du Milia. Chez Radio-Canada, même si on a pas de stand, on a cru important d'être présent pour établir des contacts et voir ce qui ce fait chez les voisins. Ainsi, Pierre Bélanger, directeur des nouveaux médias à la radio de Radio-Canada, trouve important d'y venir «pour voir des exemples d'applications éducationnelles en multimédia ainsi que des exemples d'avenues possibles pour l'utilisation multimédia de contenu créé par la radio». Mais le coeur de la présence québécoise à ce Milia 99 reste quand même les grands acteurs de l'industrie du multimédia. Sous l'initiative de la Sodec, la Société de développement des entreprises culturelles du Québec, une trentaine d'entreprises sont présentes pour démontrer leur savoir-faire et avec un peu de chance rencontrer le distributeur, l'acheteur ou le partenaire qui leur permettra de faire une percée sur les marchés étrangers. Le cas de Public Technologies Multimédia illustre bien la démarche de certaines entreprises présentes à Cannes. Venues ici avec un jeu pas tout à fait terminé, elles ont séduit deux grands distributeurs de jeux vidéo et en ont profité pour démontrer leur savoir-faire à deux multinationales, Disney interactif et Warner Brothers . En parallèle à ces délégations organisées par le gouvernement de Québec et d'Ottawa, d'autres entreprises québécoises sont venues seules sans aide financière des gouvernements et elles aussi font de bonnes affaires. C'est le cas de l'entreprise de jeu Wrebbit qui venait chercher des distributeurs européens pour son nouveau casse-tête électronique «Puzz 3D». En quelques jours, Wrebbit a trouvé un partenaire pour l'Allemagne et elle discute présentement pour le Royaume-Uni et la France avec d'autres. Mais le Milia, c'est aussi le moment pour les grands acteurs de lancer des nouveaux produits sur le marché européen et du fait, de les présenter au reste de la planète. Intel en a donc profité pour présenter son nouveau microprocesseur Pentium III et Microsoft pour lancer ses nouvelles normes pour les concepteurs de jeux. Le géant de Redmond lance sa nouvelle version de DirectX qui permettra de faire des jeux encore plus performants et puis également son nouveau standard DirectMusic qui permettra aux producteurs de jeu d'offrir une trame sonore musicale en fonction de l'action du jeu et non plus de façon linéaire comme aujourd'hui. Si vous courez, tirez ou tombez dans le jeu, vous n'aurez plus la même musique que si vous êtes au repos ou en train de contempler votre ennemi de très loin. Mais le Milia, ce n'est pas toujours très sérieux, à preuve ces gadgets que l'on peut trouver ici et là dans les stands. La meilleure babiole du Milia 99 c'est sûrement le nouveau disque compact de Sony qui, en plus de nous faire entendre de la musique, dégage une odeur au choix du producteur de disque. Aurons-nous l'occasion de sentir le parfum de Céline Dion? Si vous désirez revenir sur l'actualité de la semaine du Milia, vous pouvez lire, entendre et voir celle-ci comme si vous y étiez grâce à la couverture d'une équipe de journalistes sur place. Voici l'adresse de leur site Web: www.fim.org/direct |
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