Année après année, le Centre francophone de recherche en informatisation des organisations (CEFRIO) nous a habitués à regarder un portrait de famille de notre utilisation d'Internet. C'est ainsi que la dernière édition de l'étude NETendances 2004, sortie en février dernier, nous révélait que de tous les outils d'Internet, c'était le courriel que préféraient les Québécois.

À la fin 2004, plus de trois millions d'entre nous l'utilisaient régulièrement et 57 % des Québécois adultes possédaient leur propre adresse électronique. Le sondage de l'organisme voué à la recherche et à la promotion des TI au Québec nous avait également indiqué que 3,5 millions de Québécois se branchaient en moyenne cinq heures par semaine au réseau Internet, que ce soit de la maison ou du travail.

Pour compléter ce portrait, l'Alliance numériQC en collaboration avec le CEFRIO, vient de rendre publique une étude qui porte plus particulièrement sur le matériel technologique que l'on retrouve dans les chaumières du Québec. Une enquête menée auprès de 1000 adultes québécois qui nous permet d'obtenir une bonne image de la percée des produits électroniques dans les foyers québécois et de savoir quels sont les appareils et les services numériques les plus populaires.

Personnellement, je retiens trois grands axes de cette enquête. L'adoption rapide de certains produits électroniques, la volonté des consommateurs d'investir dans certains produits et services électroniques et finalement, l'engouement des Québécois pour le jeu vidéo.

Le trio techno gagnant

Selon le sondage Indicateurs numériQC 2005, c'est l'ordinateur personnel que l'on retrouve le plus fréquemment dans les résidences québécoises. En fait, l'ordinateur de table ou sa version portable est présent dans plus de 64,7 % des ménages. Le lecteur DVD arrive au second rang du palmarès avec une pénétration des maisons de 62,5 % et finalement, la troisième place revient au téléphone cellulaire qui lui est présent dans plus de 56,3 % des foyers.

En matière de services numériques, c'est le branchement au service Internet haute vitesse, soit par câble ou par lien ADSL, qui détient la plus haute note avec un taux de pénétration de 36,1 % dans les foyers. Ce pourcentage peut sembler bas, mais il ne faut pas oublier qu'un grand nombre de Québécois ont accès à l'Internet rapide au travail, ce qui explique en partie le faible tôt de branchement rapide dans les foyers. Cependant, on retrouve au second rang les services numériques pour la télévision, offerts par satellite et par câble. Avec un taux de présence dans les chaumières de 27,1 %, les Bell et Vidéotron ont encore beaucoup de travail à faire pour convaincre que la télé avec antenne ou câble de base, c'est peut-être bien, mais que la télé en numérique avec ses 300 chaînes, c'est beaucoup mieux!

Les achats à venir

Vient ensuite l'investissement dans la technologie. Là encore, on retrouve de très bonnes nouvelles pour les commerçants de produits électroniques qui, à la lecture de cette enquête, vont sûrement revoir leur mise en place en magasin pour le temps des fêtes. On estime dans l'étude Indicateurs numériQC 2005 que 269 000 Québécois veulent faire l'acquisition d'un lecteur DVD dans les 12 prochains mois, que 243 000 veulent se brancher au service Internet haute vitesse, que 182 000 consommateurs veulent acheter un ordinateur de table et finalement, que 170 000 Québécois voudraient bien se procurer un baladeur numérique, toujours au cours des 12 prochains mois.

Le succès du jeu vidéo

Les données les plus surprenantes dans cette étude demeurent encore l'importance qu'a prise le divertissement numérique dans nos maisons. Souvenez-vous que le sondage a été fait auprès d'adultes consentants, pas mineurs. On y apprend que 864 000 ménages québécois possèdent un appareil destiné aux jeux interactifs, que ce soit une console de salon de type Xbox ou PS2 ou une console portable de type GameBoy ou PSP. C'est 27 % des chaumières du Québec qui ont ce type d'équipement au sein du foyer. Plus surprenant encore, 25 % des adultes disent s'adonner à des jeux vidéo sur ordinateur ou console.

Et ceux qui pratiquent cette activité, disent y consacrer en moyenne 6,2 heures par semaine. Toujours en moyenne, les Québécois y consacrent 7,5 heures et les Québécoises 4,2 heures. L'image du jeu vidéo prend tout à coup un coup de vieux et on voit mieux maintenant comment la génération Atari/Coleco a pris de l'âge et fait entrer dans sa maison, avec moins d'hésitation, ce type de divertissement pour elle et sa progéniture.

Toujours en matière de jeu, l'étude indique aussi l'importante qu'a privé Internet dans le divertissement. On apprend que 44 % des adultes québécois disent maintenant utiliser Internet à des fins récréatives alors que 40 % d'entre eux affirment s'en servir pour apprendre.

Sur une note plus «sérieuse», les adultes québécois qui utilisent Internet comme source d'information à leur domicile, soit 46 % des répondants, y allouent une moyenne hebdomadaire de 4,5 heures.

Si ces données vous fascinent ou peuvent vous servir, sachez qu'un résumé de cette enquête est disponible au site Web de l'Alliance numériQC (www.numeriqc.ca) et du CEFRIO (www.cefrio.qc.ca). Quant à moi, après la lecture de cette enquête, je crois que je vais vous parler un peu plus souvent de jeu vidéo.