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Lundi 7 novembre 2005 | CONVERGENCE |
de Bruno Guglielminetti
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Un voyage au paradis Nintendo
Aussitôt que l'on met les pieds dans cette grande surface de deux étages, à voir les yeux des petits et grands enfants, on comprend immédiatement l'importance du lieu pour l'amateur. En un seul endroit, le joueur néophyte, comme l'expert, peut avoir accès à tous les nouveaux titres et les tester sans tracas, sans pression d'une équipe de vente, autant en version GameCube, Game Boy Advance ou Nintendo DS. Endroit fascinant
Mais pour revenir au lieu, à l'ambiance frénétique que dégage l'endroit, il faut d'abord regarder les enfants et les jeunes circuler d'une console à l'autre, d'une table à l'autre, d'un fauteuil à l'autre pour être certains de tout tester, de tout voir. J'imagine tous ces enfants lors du retour en classe ce matin, comment ils arriveront à expliquer à leurs amis que pendant 30 minutes, une heure (certains vont jusqu'à passer une demi-journée) ils ont eu la paix et ils ont pu jouer à tous les jeux populaires de Nintendo jusqu'à en avoir mal aux mains, aux bras et aux jambes. Pas de danse Parce qu'il ne faut pas croire que c'est un univers pour passif. Au contraire, vous devriez voir le stress des visiteurs qui sont penchés sur leur console à découvrir un jeu, à évaluer en quelques minutes si le jeu en vaut les trente dollars US que l'on demande à la caisse pour le ramener chez soi. Il faut également voir ces jeunes ados, que l'on imagine tout juste relevés du sofa familial, se dandinant de gauche à droite, en avant et en arrière, au rythme des flèches qui défilent sur un écran branché à la console GameCube. Ces ados, ils font partie des millions de jeunes qui découvrent la joie de l'apprentissage d'une chorégraphie de danse et de la rendre au meilleur de soi. Au Japon, il y a déjà dix ans que des titres comme Dance Dance Revolution Mario Mix, développé par l'éditeur Konami, font danser les Asiatiques sur un petit tapis de plastique muni de capteurs. Résultat au Nintendo World en fin de semaine, la grande finale d'un concours mettant en vedette des duos de danse, à couper le souffle, qui piétinent un tapis au rythme de musique techno du petit Mario. Mais surtout, n'allez pas leur dire que leur performance serait digne d'être présentée au Match des étoiles de Normand Brathwaite à la télé de Radio-Canada. Ils vous enverraient paître et iraient aussitôt se rasseoir sur le sofa des parents. Non eux, ils s'amusent seulement à piétiner un tapis, sur des séquences préétablies, le plus rapidement possible et c'est tout. Pendant ce temps, il y a les parents. Les plus jeunes s'adonnent aux plaisirs des consoles disponibles ça et là, entre deux visites de jeunes ou, s'ils sont plus âgés, ils sont au bar en train de siroter un verre pendant que junior teste un nouveau jeu, celui qu'il demandera à maman ou papa de lui acheter avant de quitter le magasin. Ces parents, il est amusant de les écouter parler entre eux. Certains décrivent avec empressement les talents de leurs jeunes champions ou championnes, car il y a beaucoup de jeunes filles chez Nintendo World, d'autres y vont de leurs commentaires sur le catalogue de l'éditeur Nintendo et l'importance d'y garder des jeux moins violents que ceux que l'on retrouve en trop grand nombre sur les consoles Xbox et PlayStation. Et puis, il y a les parents qui sagement, patiemment, attendent en regardant leur progéniture s'amuser, en se disant qu'eux n'ont pas eux cette chance-là. |
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